Cinéma : Hunger Games, de Gary Ross
On a longtemps vu Hunger Games comme le petit frère de Twilight et le successeur de Harry Potter. Les fans de « Hunger Games » seront contents d’entendre dire que ceci est faux, et qu’il ne faut surtout pas les assimiler aux fans de Stéphanie Mayer et de J.K Rowling.
« Hunger Games » a un univers bien à lui, sans rapport avec celui de Twilight ou de Harry Potter. Dans un futur proche, vingt-quatre enfants de douze districts sont sélectionnés pour participer à un jeu cruel : “les Hunger Games”. Ils sont déposés dans une arène. Le but qu’on leur donne: s’entretuer. Le survivant est le vainqueur. Dans cet univers, Katniss est l’un des 24 enfants choisis. Va-telle s’en sortir ? Elle est certaine que non. Le film provoque l’émotion et on se surprend à éprouver de l’empathie pour ces jeunes destinés à mourir. On se surprend nous aussi à attendre que les adolescents s’entretuent. L’écart qu’il y a entre le Capitole, la capitale des États-Unis du futur qu’on nomme “Panem”, et les douze districts est frappant, car d’un coté, il y a un monde haut en couleur, et riche ; de l’autre, des mineurs, des paysans, qui n’ont même pas de vrai pain. Le film, ponctué de phrases déstabilisantes comme: “ Que le destin vous soit favorable ! ”, joue du contraste entre l’arrivée au Capitole où les 24 enfants, prochainement ennemis, sont logés dans un appartement luxueux et nourris abondamment, et le reste de ces districts.
Katniss interprétée par Jennifer Lawrence, est touchante mais pas larmoyante. Elle est aidée par des seconds rôles parfaits comme Effie Trinkets (qui a un petit air de Rita Skitter), l’organisatrice de ces Hungers Games.
Garry Ross, le réalisateur, a donc plutôt bien réussi à adapter cette ambiance lourde et morose, qu’avait si bien décrite Suzanne Collins, l’auteur du roman dont est adapté le film, même si la deuxième partie du film est un peu moins bien construite. Cette deuxième partie n’est pas assez violente et ne montre pas la réalité que présentait le roman : tout est un peu théâtral et passe trop vite. Suzanne Collins qui a collaboré à l’écriture du scénario n’a pas mis toute l’énergie qu’elle avait mise dans son roman. Il reste quand même que le film est globalement émouvant, et intéressant car il permet d’attribuer un visage aux personnages du roman.
Kenza Ladouble, élève de 5ème, Collège Condorcet (75009 Paris)