Ecran Total, la revue des professionnels du cinéma, annonce que la Région Ile-de-France vient de créer une nouvelle aide à l’écriture de scénarios. Son montant annuel sera de 400 000 euros. Les scénaristes débutants ou confirmés pourront bénéficier de bourses allant de 2 500 à 5 000 euros. L’annonce officielle en a été faite à Cannes, à l’occasion du dernier festival, par Jean-Paul Huchon, président de la Région, et Julien Dray, vice-président chargé de la culture. Cette subvention vient parachever un système d’aides qui se justifie, dit-on, par l’importance de l’audiovisuel pour l’Ile-de-France.
Le monde du cinéma se réjouit.
Huchon et Dray, deux personnages de roman, ont bien sûr tous les titres qu’il faut pour s’occuper de scénarios, appuyés par de valeureux chargés de mission, et puis l’audiovisuel leur tient à coeur. C’est louable.
Admettons ! Et surtout ne demandons pas aux élus de s’interroger sur « l’effet d’aubaine », bien connu des économistes, ni de se réfréner quand il faudra aller en groupe, comme l’an passé, au prochain Festival de Cannes soutenir les films aidés par la Région. Quand on aime, on ne compte pas.
En tout cas, la réforme de l’Etat ne commencera pas par l’Ile-de-France.
Stéphan Alamowitch