Quand la gauche perd les batailles culturelles
Comment se fait-il que des fractions croissantes de l’électorat populaire, dans les pays occidentaux, choisissent des leaders, des partis de la droite extrême ou de la droite très conservatrice malgré les signes manifestes d’incompétence et les failles personnelles de leurs représentants ? Les exemples français et américains viennent immédiatement à l’esprit.
La gauche, lit-on, a abandonné la question sociale, sa raison d’être historique, pour se préoccuper surtout de la promotion et de la protection de minorités ethniques, culturelles ou sexuelles, et l’électorat populaire se détourne d’elle. C’est toute la polémique lancée après la première élection de Trump, qui paraît malheureusement devoir être suivie d’une seconde, par le philosophe américain Mark Lilla. Les identity politics auraient aux Etats-Unis discrédité la gauche, notait Mark Lilla. C’est aussi le débat qui a suivi la fameuse note de la Fondation Terra Nova. La gauche sociétale en France aurait elle-aussi oublié la question sociale et ainsi perdu le vote populaire. Lire plus