Le marché de la vertu
Certains philosophes n’abordent jamais les sujets politiques sans conserver ce qui est souvent la faiblesse de leur discipline : le goût des idées absolues, énoncées sans attention pour leurs conditions, leurs nuances et leurs exceptions, le souci de chercher des lois plutôt que d’explorer des situations… Au lieu de se satisfaire des remarques judicieuses, pénétrantes qu’elle livre parfois dans son essai, Le marché de la vertu Critique de la consommation éthique, la philosophe Estelle Ferrarese croit utile d’en tirer des conclusions profondes, définitives à la lumière d’une économie marxiste dont elle ne connaît visiblement pas grand-chose. Malgré ses références à Adorno, le livre est au fond une œuvre de nature religieuse. Lire plus