Le souffleur
A cette époque, il y avait du prestige à être souffleur ; la compétition était rude. J’ai remporté le concours devant quarante-deux concurrents, tous lettrés. Je l’ai emporté parce que le président du jury m’a enlevé des mains les Fausses confidences, et au lieu de m’interrompre, je me suis mis à improviser un dialogue que les deux comédiens ont pu reprendre, avec une petite touche XVIIIème. Le public n’y aurait vu que du feu. « L’esprit d’à-propos, c’est utile chez un souffleur », m’a dit le président. Il m’a remis une médaille à l’effigie de Molière, le premier prix, et le soir-même, … Lire plus