Recognizing fascism when you see it

In his conference at Columbia University on April 25, 1995 Umberto Eco not only engaged in a biographical exercise about his first ten years, spent in the world of Italian fascism, and about his discovery of the word « Liberty » at the time of the Liberation. He also attempted to define fascism, a regime of which the Italian example gives the general appearance but which it does not summarize. Grasset, the French publishing house, has just reissued the text of this conference. Lire plus

Reconnaître le fascisme quand il se présente

Dans sa conférence du 25 avril 1995 à l’université de Columbia, Umberto Eco se livrait à un exercice biographique sur ses dix premières années, vécues dans le monde du fascisme italien, et sur la découverte du mot liberté à la Libération. Il se livrait aussi à un exercice de définition du fascisme, régime dont l’exemple italien donne l’allure générale mais qu’il ne résume pas. Les éditions Grasset viennent de rééditer opportunément le texte de cette conférence. Un air de famille Les historiens, attentifs aux différences, renâclent quand les esprits peut-être plus littéraires, plus philosophiques1On connait les critiques adressées à Hannah … Lire plus

L’économie aux Etats-Unis selon Angus Deaton

Après Edmund Phelps, avec « My journeys in economic theory”,c’est au tour d’Angus Deaton, prix Nobel d’économie en 2015 et professeur à Princeton de nous livrer dans « Economics in America – An immigrant economist explores the land of inequality » ses réflexions sur la science économique, ses acteurs, ses réussites et ses échecs. Lire plus

Mais pourquoi a-t-il gagné ?

La victoire de Donald Trump a été totale. Que ce soit en nombre de grands électeurs (312 contre 226), en voix (plus de 76 millions contre près de 74 pour Kamala Harris), et aussi par le contrôle des deux assemblées du Congrès (Sénat et Chambre des représentants). Le résultat que tous les sondages annonçaient serré a donc déjoué tous les pronostics. S’il est exagéré de parler de raz de marée, on doit admettre que la victoire est éclatante et pour une raison simple : Trump a progressé partout. Lire plus

L’évidence Trump, hélas

La victoire de Donald Trump a été une surprise pour les Démocrates et pour la plus grande partie des européens, à commencer par les deux auteurs de cette chronique. Rétrospectivement, compte tenu de son ampleur et de ce qui s’est avéré déterminant, on se demande comment l’illusion d’une victoire ou même d’une bonne tenue du camp démocrate a pu se maintenir si longtemps. Parmi les nombreux commentaires parus depuis le 5 novembre, certains tentent de disculper Kamala Harris, soulignant qu’elle s’est lancée bien tard dans la compétition électorale, en catastrophe, et qu’elle s’est trouvée, par sa faute cette fois, prisonnière … Lire plus

Kamala, des images avant tout

Mardi 29 octobre, Kamala Harris faisait son dernier grand meeting, son closing statement, à Washington DC.La ville n’a pas été choisie pour son potentiel de votes. Après tout, le District of Columbia est très largement démocrate, jeune, diplômée, ethniquement mixte, et la foule venue voir la candidate est déjà immense, ce qui montre bien qu’il n’y pas ici de réserves de voix, comme il en faudrait alors que les sondages se resserrent dangereusement. Tout le monde ici ou presque vote démocrate. La ville a été choisie pour une raison simple, la puissance des images. Devant la Maison Blanche, face au … Lire plus

Quand la gauche perd les batailles culturelles

Comment se fait-il que des fractions croissantes de l’électorat populaire, dans les pays occidentaux, choisissent des leaders, des partis de la droite extrême ou de la droite très conservatrice malgré les signes manifestes d’incompétence et les failles personnelles de leurs représentants ? Les exemples français et américains viennent immédiatement à l’esprit.

La gauche, lit-on, a abandonné la question sociale, sa raison d’être historique, pour se préoccuper surtout de la promotion et de la protection de minorités ethniques, culturelles ou sexuelles, et l’électorat populaire se détourne d’elle. C’est toute la polémique lancée après la première élection de Trump, qui paraît malheureusement devoir être suivie d’une seconde, par le philosophe américain Mark Lilla. Les identity politics auraient aux Etats-Unis discrédité la gauche, notait Mark Lilla. C’est aussi le débat qui a suivi la fameuse note de la Fondation Terra Nova. La gauche sociétale en France aurait elle-aussi oublié la question sociale et ainsi perdu le vote populaire. Lire plus

Chicago – Day 4 Suite et fin

La Convention Nationale du Parti Démocrate qui s’est terminée ce jeudi 22 août est indubitablement une réussite, tant pour le Parti Démocrate que pour Kamala Harris et son colistier Tim Walz. C’est, pour beaucoup d’observateurs, un sans-faute qui devrait permettre à Kamala Harris de poursuivre sur sa lancée positive, se démarquer dans les sondages, et l’emporter le 5 novembre prochain.

C’est d’abord une réussite pour les démocrates qui ont su organiser une belle conférence, célébrer l’unité du parti et tourner chirurgicalement, prestement la page Joe Biden. La machine démocrate est impressionnante et ferait pâlir d’envie m’importe quel responsable de parti européen. Lire plus

Democratic National Convention Day 1 – Le dernier rugissement du vieux lion

La première des quatre journées de la Convention Nationale du Parti Démocrate, qui se tient à Chicago du 19 au 24 août 2024,  qui doit consacrer jeudi la candidature de Kamala Harris et de Tim Waltz, a été construite comme un hommage à la présidence Biden, mais aussi comme un rappel du triste état dans lequel Trump a laissé l’Amérique en 2020, surtout après l’insurrection du 6 janvier.

Au cours d’une cérémonie longue de plus de 4 heures, le parti Démocrate a fait défiler des élus de tous les Etats et de toutes les générations, des syndicalistes et des citoyens engagés dans les luttes du moment, ainsi que quelques figures connues de la télévision et de la chanson. La liste des élus témoigne de la capacité des démocrates américains à marquer leur unité, avec des représentants de la vieille garde, tel ce sénateur de plus de 70 ans issu d’un bastions démocrate, mais aussi des figures progressistes comme Alexandria Ocasio-Cortez ou des élues toutes récentes mais à la popularité déjà virale, telle Jasmine Crockett du Texas. Lire plus